Skip to content Skip to main navigation Skip to footer

Sortie à Ullastret, Peratallada et Pals

L’ASPAVAROM à Ullastret

Le samedi 13 mai 2017, pour le vingt-cinquième anniversaire de l’ASPAVAROM, l’association organisait une visite du village ibère, le plus important de Catalogne, à Ullastret.

Le moment phare de cette journée fut la visite du village du Puig de Sant-Andreu. Mis à  jour en 1947 par Miquel Oliva Prat, ce site a une superficie de 13000m2.  La muraille d’enceinte bien préservée, entourée d’un fossé et flanquée de tours rondes, assurait la protection du village. Ce village apparaît dans la deuxième partie du 7ème siècle avant J.C. Il jouxtait un immense lac, asséché à la fin du 19ème siècle.

Jusque vers la 1ère moitié du Ier siècle avant J.C, qui marque la fin de la culture ibère, les habitants avaient leurs propres coutumes, petit à petit, influencées par les grecs. Quelques exemples concrets in situ nous montrent qu’avant cette influence, les ibères ne possédaient pas de place publique dans leurs villes, leurs citernes étaient creusées simplement, sans filtre ni mortier protecteur. Quant aux rues, elles furent également améliorées par un dallage plat et régulier sous l’influence des grecs.

Les maisons, petites et sans étage, possédaient une à deux pièces.

L’économie était basée sur l’agriculture, l’élevage, la chasse, la pêche, la métallurgie, la poterie avec déjà le tour de potier…Cette ville était prospère, puisque pas moins de 230 silos, symboles de productions abondantes et d’échanges commerciaux ont été découverts à ce jour.

L’écriture était composée de 28 signes. Actuellement, elle peut être lue mais pas encore traduite.

En ce qui concerne les rites funéraires, les défunts étaient incinérés et leur urne enterrée, accompagnée de différents objets personnels et offrandes…

Le culte du crâne, connu dans le monde ibère, est présent à Ullastret. 

Notre visite a été encadrée par deux guides passionnants et passionnés, et quand on sait que seulement 15% du site a été fouillé, on peut imaginer l’immensité des découvertes à faire.

La matinée s’est terminée par la visite du musée et la présentation d’une vidéo, en 3D, très pédagogique.

La visite des villages de Peratallada et de Pals, d’époque médiévale, concluaient cette journée riche en découvertes.

Quand on se remémore le chemin qu’a emprunté Hannibal et ses éléphants, on se rend compte que la vallée de la Rome fait partie de l’itinéraire naturel de cette époque ibère, et qu’il est le lien tout tracé à travers nos frontières actuelles.

Dominique Bellapart- Wohleber