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Sortie Sallèles d’Aude – Narbonne

L’ASPAVAROM EN NARBONNAISE

Ce samedi 5 mai, retour vers le passé avec les visites d’Amphoralis à Sallèles d’Aude et Narbonne.

Entourée d’étangs, cette région était le centre de plusieurs voies de communication. Le musée Amphoralis présente le seul lieu fouillé ouvert au public. Ce site fut un immense atelier de potiers et tuiliers. Tous les éléments indispensables se trouvant sur les lieux, argile (que l’on faisait décanter), bois, eau ; le choix du site était logique. La Narbonnaise était alors la 2ème région productrice de vin de l’empire romain.

Les premières fouilles ont débuté en 1976 et se sont terminées en 1997. Le musée, sur le site même, a ouvert ses portes en 1992. Ont été mis à jour, des amphores, de la vaisselle, des briques et des tuiles, ainsi qu’une nécropole de 14 nourrissons, montrant ainsi que le lieu de travail coïncidait avec le lieu d’habitation.

Des fours de différentes tailles ont été découverts, dont un pouvant contenir jusqu’à 1000 amphores. Après séchage, la cuisson des poteries durait 2 à 3 jours, à une température voisinant les 1000°. En guise de thermostat, on se fiait à la couleur de l’argile. Plus elle était rouge, plus la cuisson était à son maximum. Il fallait ensuite un refroidissement progressif afin d’éviter « la casse »

Les amphores étaient ensuite étanchéifiées, étiquetées pour le commerce ou les échanges vers l’Angleterre, les pays du Maghreb, l’Egypte, et jusqu’en Inde où le vin était échangé avec la soie, les épices …

Le vin était très différent de celui que l’on connaît aujourd’hui. Plus épais, plus alcoolisé, âpre, aromatisé, on le consommait coupé d’eau.

Autour du site proprement dit, un lieu de vie a été reconstitué (four, habitat) ainsi qu’un jardin où se côtoient plantes aromatiques, médicinales et ornementales.

Après un déjeuner au Somail, la visite se poursuivait à Narbonne (Narbo Martius fondée en 118 av. J.C). Au musée archéologique, nous avons pu découvrir certaines pratiques funéraires et admirer bon nombre de mosaïques reconstituées.

A l’Horreum, nous sommes descendus à 5 mètres sous terre dans un dédale de souterrains et de cellules qui pouvaient servir de dépôt de marchandises à la fin du 1er siècle av JC.

Puis nous avons pu admirer la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur, son retable de Notre Dame de Bethléem (XIV ème siècle) ainsi que ses orgues monumentales. Le chœur de la cathédrale est imposant  par sa hauteur (4 ème après Beauvais, Metz et Amiens). La cathédrale, ce joyau gothique, a été construite de 1272 à 1332.

La journée s’est achevée par un clin d’œil à la Via Domitia, tronçon découvert en 1997 place de l’Hôtel de Ville.

Un grand merci, à nos guides passionnées et passionnantes qui nous ont fait traverser l’Histoire.

Dominique Bellapart

Dominique Bellapart